Sur un dock du port de Stockholm, soixante-trois cadavres de migrants africains sont découverts dans un container dont on a obturé sciemment les ouvertures. Le commissaire Ewert Grens établit rapidement un lien entre cette macabre découverte et la présence de corps non recensés dans plusieurs morgues de la ville. Le téléphone portable de l’un d’eux porte les empreintes de Piet Hoffmann. L’agent infiltré en mission à Niamey a-t-il trahi ? Sommé de démanteler ce monstrueux trafic d’humains, il peu de temps pour agir. Pour le dernier tome de cette trilogie policière dédié à son partenaire décédé (3 Minutes, HdN mai 2019), l’auteur Anders Roslund se retrouve seul. Après avoir narré les circonstances d’un crime collectif particulièrement horrible afin de relancer l’intérêt pour ses deux héros, le journaliste-écrivain donne quelques signes de fatigue. Sa patte se fait de moins en moins sensible au fil d’interminables dialogues plus destinés à remplir les pages qu’à mener à terme un scénario pourtant fort et actuel. Alinéas systématiques et allusions répétées aux volumes précédents pour rappeler l’affrontement permanent de deux personnages récurrents parasitent le récit. L’intérêt s’effiloche au gré d’une construction bâclée. On est pressé d’en finir. (A.Lec.)
Trois heures (3 secondes, 3 minutes, 3 heures ; 3)
ROSLUND Anders