On la trouvait plutôt jolie

BUSSI Michel

Leyli Maal, d’origine peule, habite à Marseille dans vingt-cinq mètres carrés. Ayant obtenu un CDI de femme de ménage, elle espère obtenir un appartement plus grand pour vivre décemment avec ses trois enfants. Bamby, l’aînée, est suspectée d’un premier meurtre, puis d’un deuxième, commis tous deux dans un hôtel, suivant un même rituel : les hommes dragués par une jeune métisse sont retrouvés attachés, vidés de leur sang. Le commissaire Velika, assisté de son lieutenant Julo Flores, enquête sur ces assassinats. Le jeune adjoint a des doutes sur ce que cache une association d’aide aux migrants, Vogelzug…  Toujours très en forme (Maman a tort, NB juillet-août 2015), Michel Bussi maîtrise parfaitement le rythme de son récit mené tambour battant. Alternant deux histoires, il introduit progressivement des personnages, analysés avec beaucoup de finesse et, en toile de fond, le trafic de réfugiés autour du bassin méditerranéen. En empathie avec ses héroïnes et le milieu des migrants, il distille en permanence le doute sur l’issue du récit. Il est difficile de lâcher ce roman rythmé à la minute près où l’auteur confirme avec brio son art du suspense.  (E.Ca. et P.B.)