Du sang sur le sable

KARJEL Robert

Une famille de riches SuĂ©dois – les parents et deux enfants –, partie pour un tour du monde Ă  la voile de deux ans, est capturĂ©e par des pirates somaliens dans le golfe d’Aden. Au mĂȘme moment, Ă  Djibouti, un lieutenant suĂ©dois est tuĂ© dans une base militaire au cours d’un exercice avec des soldats locaux. L’affaire parait simple, un Somalien est emprisonnĂ©. Mais les services secrets envoient cependant un agent, Ernst Grip (rescapĂ© d’Afghanistan) s’occuper des deux affaires.   Pour son deuxiĂšme roman (Mon nom est N., NB septembre 2016), l’écrivain, officier suĂ©dois, a choisi comme dĂ©cor la Corne de l’Afrique, un des endroits les plus dangereux du globe. À Djibouti, sous contrĂŽle de la base française, des forces internationales surveillent les convois maritimes et traquent les terroristes. L’auteur Ă©gratigne l’attitude hypocrite des gouvernements, de la SuĂšde surtout. Il dĂ©crit avec beaucoup de rĂ©alisme et une certaine pudeur le calvaire des otages dans une chaleur Ă©touffante. Il suit en mĂȘme temps les pĂ©ripĂ©ties de l’enquĂȘte de l’agent spĂ©cial qui, depuis son hĂŽtel de luxe, avec ses mĂ©thodes peu conventionnelles, dĂ©couvre un Ă©norme trafic. L’ambiance est parfaitement restituĂ©e et le suspense trĂšs bien maintenu malgrĂ© une double intrigue compliquĂ©e. (C.-M.M. et M.Bo.)