Trieste Bologne (Journal d’Italie ; 1)

B. David

Ce recueil mêle les impressions de voyage, notes de lecture, critiques cinématographiques et rêveries du narrateur – David B lui-même – qui visite l’Italie en compagnie de son amie Ilaria. Le parcours est assez agréable, dessiné avec une fantaisie teintée de surréalisme, et un graphisme qui affectionne les membres  allongés et les silhouettes longilignes, les escaliers, les courbes les circonvolutions. Cette promenade à travers les rues de Parme, Venise, Bologne est prétexte à évoquer des sujets chers au narrateur : les chats de Venise qu’une guerre de type médiéval oppose aux rats, le parrain Lucky Luciano, le mystique juif Daoud Ravy brûlé à Venise, le détective Harry Dickson, une jeune fille amnésique sauvée par un renard, etc…  Ce surréalisme assez sage est rempli de petites trouvailles heureuses et constitue un ensemble curieux et pittoresque, dont quelques planches non dénuées de charme.