Train de nuit pour Lisbonne.

MERCIER Pascal

Il aura suffi d’une matinĂ©e pour faire basculer l’existence banale de Mundus Gregorius, trĂšs Ă©rudit et respectable professeur de lettres anciennes Ă  l’universitĂ© de Berne : la rencontre d’une Portugaise, quelques mots Ă©changĂ©s, la dĂ©couverte d’un livre de pensĂ©es philosophiques le bouleversent au point de lui faire tout quitter et partir pour Lisbonne sur les traces de l’auteur. Il s’imprĂšgne de la langue et enquĂȘte, auprĂšs de ceux qui l’ont connu, sur cet homme dont la vie intime, intellectuelle et professionnelle, fut marquĂ©e par la dictature de Salazar


 

La narration de ces rencontres, entrecoupĂ©e de la dĂ©couverte d’extraits du livre, rythme le rĂ©cit, admirable de densitĂ© et d’intensitĂ©, qui dĂ©voile peu Ă  peu l’exceptionnelle personnalitĂ© de ce mĂ©decin, poĂšte et philosophe. Par ceux qui l’ont approchĂ© et par la magie des mots, Mundus communie avec lui dans cette dĂ©marche intĂ©rieure avec laquelle il se sent des affinitĂ©s profondes. FascinĂ© par cette quĂȘte existentielle qui touche Ă  l’essentiel d’une vie humaine – amitiĂ©, amour, exigence et rectitude morale, conscience de la fuite du temps, soif d’absolu et de spiritualitĂ© – on ne lĂąche pas ce roman dont certains passages nĂ©cessitent une lecture attentive.