Tout piller, tout brûler

TOWER Wells

En neuf récits assez longs, se déroulant dans de petites villes américaines à l’exception du dernier, des êtres mal dans leur peau illustrent l’absurdité ou la précarité de l’existence. Incompréhensions entre frères, mari et femme, amis ou père et fils alternent avec brutalité, pédophilie, démence, jalousie ou injustice. Souvent inquiétants, les protagonistes ou narrateurs éprouvent désespoir ou sensation d’échec sans que soient claires les raisons de leur comportement. Même Tout brûler, tout piller qui dépeint une horde viking très violente est relatée par un pauvre type qui ne songe qu’à retrouver sa compagne.

 

Dans ce premier ouvrage, pas un seul rayon d’espoir ou de rédemption possible n’éclaire cette peinture des interactions conflictuelles et des « misfits », reflets d’une société où règnent l’hypocrisie, la méchanceté et la laideur. La satire est vive, l’humour froid et ravageur, le ton acerbe. Les chutes ne sont pas également réussies. Ce jeune auteur prometteur sait cependant rédiger dans un style familier et vivant.