Tilleul

LENOIR HĂ©lĂšne

Seul rescapĂ© d’un massacre Ă  la tronçonneuse perpĂ©trĂ© par les nouveaux propriĂ©taires du terrain de leur enfance, un tilleul vĂ©nĂ©rable domine la maisonnette oĂč vivent dĂ©sormais Gilles et sa soeur Sophie. La cohabitation forcĂ©e se passe douloureusement surtout depuis le dĂ©part de Carole, fille de Sophie, que son oncle idolĂątre. Le paysagiste du domaine reprĂ©sente pour Sophie une opportune Ă©chappatoire. HĂ©lĂšne Lenoir ausculte les familles pour y dĂ©busquer les frictions et les noirceurs, les Ă©lans et les enfermements. PassĂ©e par un fait divers tragique dans La crue de juillet (NB mars 2013), elle retrouve son sujet de prĂ©dilection en traitant d’une relation d’interdĂ©pendance oĂč prime la confusion des sentiments. Inoffensif en apparence mais possessif, manipulateur et paranoĂŻaque, toujours sous l’influence d’une mĂšre dĂ©cĂ©dĂ©e, le frĂšre donne le tempo. Souvent dĂ©structurĂ©e, voire prĂ©cipitĂ©e, l’écriture est en phase avec ce que ressentent les personnages et le discours, s’il peut ĂȘtre poĂ©tique, est souvent dĂ©cousu et rend la lecture peu plaisante. Au lecteur de dĂ©mĂȘler la vĂ©ritĂ© dans ce qu’il suppose au milieu de ce maelström d’émotions et de non-dits qui met parfois mal Ă  l’aise. (Maje et M.Bo.)