Tête nue

ROSSIGNOL Isabelle

 

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Dire que Flore est complexée parce qu’elle rougit à tout propos est peu dire. Elle se rend malade et finit par ne plus pouvoir affronter ses parents, la rue, l’école et tout ce qui ressemble à une relation humaine. Elle est en détresse d’autant plus qu’elle est amoureuse de Sylvain, élève de son collège. Un jour, dans la salle de bains, elle coupe ses cheveux n’importe comment ; elle s’enlaidit, elle se mutile pour justifier son malaise. Dans la rue, seul un SDF parle avec elle.

On suit péniblement le parcours mortifère de Flore ; on a parfois envie de la secouer, de la raisonner, surtout de la rendre à la réalité. Racontée par Flore à la première personne, la descente aux enfers laisse mal à l’aise. On a du mal à croire à l’attitude du SDF et de Sylvain, si jeune pour s’engager dans une telle « galère »…