Tout doit disparaître

OLLIVIER Mikaël

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Ses parents, professeurs, ont été nommés à Mayotte. Hugo, seul élève blanc de sa classe, découvre un pays aux traditions encore vives où l’idée de bénéfice n’existe pas, géré par une minorité blanche élitiste, apportant biens de consommation et détritus en conséquence. Une enseignante l’aidera à mettre des mots sur son malaise et à mûrir sa réflexion, quand ses parents le renvoient en France manu militari à quinze ans, car Zaïnaba, son amie mahoraine, est enceinte. Atterré par l’influence absurde de la publicité sur son propre grand-père, indifférent au cambriolage de la villa de luxe, gloire de ses parents, Hugo reprend vie auprès de Charlotte. Cette jeune écologiste engagée l’entraîne dans une manif grandiose et accepte son amour à condition qu’il lui promette « de ne jamais changer ».

Sévère pour les parents, apparemment indifférents au sort de Zaïnaba, le récit, d’un militantisme peu nuancé, est cependant attachant. Le fossé entre deux communautés, nettement perceptible, la réflexion sur les enjeux d’un engagement, pourront aider des adolescents à mûrir leurs propres choix de vie.