Tempête dans la tête

DAVID François

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Comme entrée en matière, l’auteur s’adresse à l’enfant qu’il fut, évoquant les personnes et les lieux qui l’ont marqué sous la forme du « tu », ce qui donne du relief à l’expression.  Il constate combien le temps l’a transformé, au point que, bribe après bribe, cet enfant ne soit plus reconnaissable dans l’adolescent, manifestant le mystère de ce passage et les difficultés de la relation avec le père. Impossibilité à communiquer, sentiment d’incompréhension, mal-être, décalage entre ce que l’on ressent et ce que l’on exprime ou laisse paraître : le narrateur, passé au « je », présente tous les symptômes de la « mue du homard », décrite par F. Dolto. Il les exprime avec une grande sensibilité et beaucoup de finesse. Simple, clair, le style très direct usant de phrases courtes, d’interrogations et d’exclamations, va droit à l’essentiel. Ce portrait d’un adolescent hypersensible offre au lecteur du même âge un miroir où déchiffrer un auto-portrait, au ton très vivant.