Telegraphe Avenue

CHABON Michael

Oakland, 2004. Le magasin de vieux vinyles de collection, Brokeland Records, est tenu par deux fous de musique jazz, soul, blues ou funk. L’un est blanc, l’autre noir. C’est une institution frĂ©quentĂ©e par quantitĂ© de vieux Blancs nostalgiques et par des Afro-amĂ©ricains amoureux de ces rythmes. Telegraph Avenue, oĂč se trouve ce temple de la musique jazzy, est un centre trĂšs vivant de la ville d’Oakland, majoritairement noire et pauvre. Un grand magasin de disques, Dogpile, va ĂȘtre crĂ©Ă© par un ancien sportif noir richissime, non loin de là
 Michael Chabon (Les princes vagabonds, NB septembre 2010) dĂ©crit avec passion le monde de la musique noire amĂ©ricaine, utilisant le vocabulaire de la population locale et faisant rĂ©fĂ©rence en permanence Ă  des musiciens, films, bandes dessinĂ©es ou morceaux de musique divers. On sent sa nostalgie d’un monde en train de disparaĂźtre, fait de petites gens Ă  la vie compliquĂ©e et pleine de tracas. Bien que trĂšs touffu et foisonnant d’histoires s’emboĂźtant telles des poupĂ©es russes, ce long roman sait capter l’intĂ©rĂȘt du lecteur et ne manque pas d’humour.