Tandis que meurent les jours

HOBBS Peter

Ce roman est le journal intime d’un prédicateur méthodiste à la fin du XIXe siècle en Cornouailles. À un rythme très lent, le narrateur entremêle ses souvenirs sur la naissance de sa vocation, son enfance avec les difficultés quotidiennes pour propager la parole de Dieu dans une communauté où la foi s’étiole inexorablement. Pour subvenir à ses besoins, il doit, en parallèle de son sacerdoce, devenir apprenti forgeron, partageant ainsi la grande misère matérielle de ses ouailles. La solitude du jeune homme lui ouvre le chemin d’une introspection approfondie sur ses propres doutes et sur le sens de son existence.  Malgré un très beau style particulièrement adapté au narrateur et à son époque, ce livre se révèle d’une lecture un peu fastidieuse, à l’image de la vie méditative assez plate et très triste du personnage central. Le lecteur croyant retrouvera peut-être dans ce roman extrêmement fervent à quel point la foi peut soutenir les destinées les plus sombres. Les autres apprécieront la prouesse littéraire qui consiste à donner à ce récit une véritable authenticité.