Tamanna princesse d’arabesques

JAY Françoise, MANSOT Frédérick

Dans un pays qui ressemble beaucoup Ă  l’Inde, les amours de deux jeunes villageois sont contrariĂ©es par leur condition sociale. Tamanna, qui peint de si jolies arabesques sur les murs de la maison de son pĂšre, ne peut Ă©pouser Ksantu, de famille plus aisĂ©e. Et lorsqu’un riche prince de passage la demande en mariage, elle doit le suivre. Tamanna supplie son petit frĂšre d’aller prĂ©venir Ksantu du dĂ©part de sa bien-aimĂ©e, en prĂ©cisant qu’elle a emportĂ© ses peintures et ses pinceaux. Elle balise le chemin empruntĂ© par l’équipage du prince, laissant des dessins. 

Ruse contre autoritĂ© abusive exercĂ©e par les hommes sur le sort des femmes dans une sociĂ©tĂ© trĂšs hiĂ©rarchisĂ©e. Le pĂšre est caricaturĂ© dans sa faiblesse et sa paresse, face Ă  une fille volontaire et intelligente, et Ă  un fils assez malin pour tromper sa vigilance. Avec une petite touche de Klimt, les dĂ©cors sont chargĂ©s Ă  la maniĂšre des peintures ou des tissus indiens, dont ils reprennent de nombreux thĂšmes : motifs du cachemire, animaux et paysages. S’y ajoute une pointe d’humour et de peinture sociale plus « occidentalisĂ©e » dans ce conte classique agrĂ©able Ă  raconter et Ă  lire.