Asha

NORAC Carl, DE BOEL Anne-Catherine

Asha serait pleinement heureuse si sa capacité à comprendre le langage des animaux et à échanger avec eux, qui l’amuse depuis l’enfance, ne dérangeait ses camarades d’école et ne l’isolait des autres. Elle se promet de ne plus parler avec les animaux. Pourtant un jour une étrange maladie, véhiculée par une piqure de moustique, ravage la ville. Le maharadjah lui-même est souffrant et promet un sac d’or à qui parviendra à le guérir. Puis le père d’Asha est atteint, et la fillette interroge les animaux sur la façon dont ils y échappent. Eshana, la vache sacrée qui dort aux carrefours de la ville, détient-elle le secret des herbes qui guérissent ?

 

Les puissantes peintures de l’illustratrice laissent à la fois apparaître les coups de pinceaux appliquant la matière, et çà et là le grain du support. Elles suggèrent avec efficacité le décor indien d’une ville ou des contreforts de la montagne, avec une grande nuance de couleurs et de relief. Le décor actuel s’accorde bien avec les accents intemporels du conte, issus du choix des personnages et du cadre du récit, qui met en relief la filiation paternelle et le courage face à l’adversité.