Sueurs aux tripes (La trilogie noire ; 3.)

BONIFAY Philippe, MALET Léo, DAOUDI Youssef

Après La vie est dégueulasse (2005) et La vie n’est pas pour nous (2006), voici le dernier volet de trois récits indépendants de Léo Malet.

 

Les cauchemars de Marco, petite arsouille sans envergure, sont hantés par un personnage inquiétant qui, de plus, surgit devant ses yeux aux pires moments, tel un fantôme qui fera de lui un meurtrier. Après avoir rencontré une belle aux ambitions financières démesurées, ainsi que l’ancien compagnon de celle-ci, un vrai dur, il se trouve entraîné dans un casse qui finit mal par sa faute : Marco tue un homme en croyant viser son mauvais génie. Il connaîtra la fuite, la pauvreté et la trahison.

 

Le scénario dense, traduit par des dessins expressifs et agréablement colorés, montre un homme à la raison chancelante qui s’enfonce progressivement dans la folie, au milieu de quelques beaux décors des années trente. Le découpage exploite subtilement plusieurs styles pour accompagner cette descente aux enfers progressive, rythmée de faux espoirs et de désillusions.