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La collection Dédale innove par un habile coup marketing : les deux albums de la nouvelle aventure policière sortent simultanément, incitant le lecteur à acheter les deux tomes le même jour. Cette fois-ci, le décor est la ville de Rome au XIXe siècle, et le limier, passionné par les énigmes criminelles, est le jeune bourreau qui officie avec beaucoup de conscience professionnelle au château Saint-Ange.
Une jeune fille de bonne famille est enlevée, tandis que son père est assassiné par un jeune noble. Pourquoi ce meurtre ? Où trouver la prisonnière ? Faut-il payer la rançon exigée ? Les soupçons convergent vers le Loup, un brigand de grand chemin, ancien ami de notre bourreau. Avec habileté, le scénario oriente l’enquête vers les véritables motivations de l’affaire: une sordide machination d’extorsion d’argent, mêlée à une non moins répugnante histoire d’honneur familial.
Malgré une mise en images désinvolte, avec ses crayonnés anguleux et irréguliers, ses portraits peu attirants, ses couleurs associées à des encrages abondants, le résultat est sympathique en raison d’un récit de bonne facture classique, bien mené, original par la qualité de ses personnages, dont le héros aux traits de G. Depardieu.
Lire à la suite : La Compagnie de la mort charitable (Le Maître Rouge ; 2;)