Sans espoir (Jazz Maynard ; 4)

RAULE, ROGER

Guerre des gangs à El Raval. Judas est en prison. Caligula veut le remplacer comme chef de ce quartier de Barcelone. Ruse ou violence, tous les coups sont permis. Jazz reste en retrait, préférant se consacrer aux accents déchirants de sa trompette. Mais un jour, on s’en prend à son ami Teo. Là, il devient terrible et n’hésite plus à affronter, dans un improbable corps à corps, l’énorme masse de muscles de l’usurpateur.

Classique et efficace, le scénario laisse au dessin les occasions de montrer le foisonnement d’une cohue urbaine familière et violente où des personnages très typés s’animent dans des décors sobres, ponctués de quelques représentations plus précises. L’ambiance sombre est soulignée par des dominantes orangées et glauques et la mise en page s’adapte à une action qui ne souffre guère de repos. La fin en forme d’ouverture clôt l’épisode qui peut se lire indépendamment des précédents, mais laisse présager une suite, peut être un pendant à la première trilogie, aux titres tous analysés aux Notes (Envers et contre tout, NB mars 2009)