Responsable d’une garnison dans l’Ouest américain, après la guerre de Sécession, le commandant n’arrive à imposer ni discipline, ni ordre, ni propreté aux soldats qui tirent leur flemme en l’absence de missions précises. Deux femmes blanches, arrachées aux Indiens après quatre ans de captivité, arrivent au campement dont elles vont troubler le désordre. Abigail refuse de parler et, avec pour seule protection un cheval étrange aux reflets bleus, elle éveille crainte et suspicion par son comportement de « sauvage » et ses hurlements après la mort de son enfant dont elle a accouché au camp. Pourquoi et comment une attirance réciproque se noue-t-elle entre le vieux commandant bientôt déchu et la « sauvage » qui finira en asile ?
Dans ce récit captivant de l’époque de la conquête de l’Ouest, les comportements barbares des envahisseurs et des Indiens, déjà souvent décrits ou mis en scène, sont ici évoqués, dessinés, analysés avec intensité, au long d’une réflexion sur la vie, la douleur et la mort. La rencontre de deux personnages fascinants et finalement bouleversants est mise en valeur par un texte splendide.