Ringard

GRAVETT Emily

Harbet est fier du bonnet pĂ©ruvien tricotĂ© par sa grand-mĂšre. Cet accessoire a un double avantage : son cĂŽtĂ© affectif et la chaleur de la laine. Mais ses amis se moquent de lui. C’est un RINGARD! Il faut maintenant arborer le chapeau pour ĂȘtre Ă  la mode. Harbet se convertit donc, mais le nouveau couvre-chef se trouve vite dĂ©modĂ©, de mĂȘme que les suivants. Il a beau acheter la revue adĂ©quate ou se planter devant la boutique du modiste avant les soldes, rien n’y fait. Alors Harbet dĂ©cide de s’afficher au naturel… pour ĂȘtre enfin dans le vent.   VĂ©ritable pamphlet contre les  » fashion victims « , cet album plein d’humour dĂ©monte les diktats de la mode et les prĂ©jugĂ©s de la sociĂ©tĂ©. Ringard dĂ©signe tout autant l’aspect vieillot de l’accessoire que l’individu « has been ». Mais si le ridicule ne tue pas, il fait des victimes : celles qui sont vulnĂ©rables aux effets de la mode suivie aveuglĂ©ment au mĂ©pris des saisons. L’illustration de la couverture indique bien l’accumulation d’accessoires et la double page quasi finale les trophĂ©es d’une guerre contre le matĂ©rialisme. (M.-C.D.)