Outremer

VAN WOERDEN Henk

Joakim rĂ©side avec ses parents et sa demi-soeur Aysel dans une ville de la cĂŽte orientale de la MĂ©diterranĂ©e. Dans la tiĂ©deur des siestes, les deux jeunes deviennent amants. Au retour d’un camp de vacances, oĂč il a dĂ©couvert le plaisir des corps masculins, Joakim trouve la maison vide : son pĂšre est parti en Europe emmenant sa soeur dĂ©shonorĂ©e. GrĂące au luth, il s’évadera dans la musique, s’initiant aux techniques traditionnelles avec un vieil artiste aveugle. Plus tard, la fille d’Aysel, aprĂšs un dĂ©tour par les rues chaudes d’Amsterdam, reviendra au pays, s’y sentira bien et rencontrera Joakim, dĂ©couvrant petit Ă  petit leur lien de parentĂ©.

 

Un des charmes de ce roman, riche d’émotions, parfois assez cru, est l’évocation toute poĂ©tique d’une terre jamais nommĂ©e, du bleu de la mer, des paysages, des ruines, des vieilles demeures… L’auteur se fait peintre aussi quand il dĂ©crit avec des couleurs les variations du musicien sur son instrument. Tout en non-dits, le douloureux destin de ses personnages suit, dans leur ĂąpretĂ©, les convulsions de l’Histoire Ă  peine esquissĂ©e. Dans ce dernier roman de Henk Van Woerden, mort subitement en 2005, on retrouve avec grand plaisir la qualitĂ© de La bouche pleine de verre (NB dĂ©cembre 2004).