Nanja Monja ; 1

ITO Shizuka

Dans le village d’Hananoki, Taro, collégien de 3ème, vit seul avec son chat dans la maison de son grand-père, décédé depuis peu. Ce dernier lui a transmis sa passion pour l’astronomie. Un soir, attiré par une lueur, Taro voit dans sa lunette une fille escalader un arbre, le Nanja Monja, et tomber… Sur place, il ne trouve que ses vêtements. Le policier local lui apprend qu’ils appartiennent à une enfant récemment disparue. Dans sa maison, alerté par son chat, Taro découvre une toute petite humaine: Sora, la fillette de l’arbre, mystérieusement rétrécie…

Les dessins soignés créent une atmosphère pleine de charme, immergeant dans un village paisible où l’entraide est courante. La nature tient une place importante, à la fois accueillante et inquiétante. Le gigantesque Nanja Monja en est le symbole : à ses pieds, des dizaines de figurines représentent les enfants morts autour de l’arbre. L’intrigue, bien construite, prend le temps d’approfondir les personnages et les relations, de les rendre attachants. Les révélations sont progressives, entretenant le suspense. Des enfants grenouilles surgissent dans les dernières pages, excitant la curiosité pour le prochain épisode. Ce manga est réussi, mais par son rythme plutôt lent, son fantastique limité, il séduira davantage les contemplatifs.