Mon chat Yugoslavia

STATOVCI Pajtim

Au moment de la mort de Tito, en 1980, on marie une jeune Albanaise kosovare, EminĂš, Ă  un garçon qu’elle connaĂźt Ă  peine. Elle donne naissance Ă  quatre enfants et, quand les troubles Ă©clatent en 1993, la famille quitte le pays pour se rĂ©fugier en Finlande et tenter de s’y intĂ©grer. Sa vie y est difficile en raison de la sourde hostilitĂ© des autochtones et des modes de vie trĂšs diffĂ©rents. De nos jours, Bekim, Ă©tudiant Ă  Helsinki et homosexuel, dĂ©jĂ  propriĂ©taire d’un boa constricteur, rencontre un « chat » dans un bar et se laisse dominer par cette Ă©trange crĂ©ature
  Ce premier roman d’un auteur de vingt-quatre ans a un caractĂšre particulier : deux rĂ©cits se situant Ă  des Ă©poques et dans des pays diffĂ©rents s’enchevĂȘtrent, et accordent une place Ă©trange aux chats et aux serpents ! Le lecteur s’interroge, d’autant que rien ne semble relier la famille – que l’on suit pendant les longues annĂ©es vĂ©cues en Finlande – au jeune homosexuel, et cela presque jusqu’à la conclusion. Cependant, certains passages retiennent l’attention, notamment ceux qui dĂ©crivent le mal-vĂ©cu des immigrĂ©s ou la dĂ©sintĂ©gration de l’ex-Yougoslavie. Ils donnent de l’intĂ©rĂȘt Ă  cet Ă©niĂšme ouvrage sur l’exil. (J.M. et C.Bl.)