Minuit dans une vie parfaite

COLLINS Michael

Un écrivain quadragénaire qui a connu le succès est en panne de créativité : son éditeur vient de refuser son dernier manuscrit. Sa femme a décidé d’avoir un enfant par procréation médicalement assistée. Il écrit pour un site pornographique, décroche des petits boulots de journaliste, reprend contact avec un écrivain célèbre avec lequel il a collaboré. En proie au doute, à la frustration et à la solitude, il élabore des projets de romans à partir des rares expériences de ses rencontres.

 

Réflexion amère sur la création littéraire, le statut de l’écrivain, méprisé ou déifié, le récit plonge dans une middle class américaine, où tout se traduit en images télévisuelles, retranscription du présent, où tout se monnaye via Internet, de la naissance à la mort. Sourdement ironique, l’auteur nous décrit une parodie de révolution prolétarienne par une fausse troupe de comédiens russes, son exploitation par les médias, les réflexions désabusées d’un écrivain connu, l’univers des gays, le business de la fécondation in vitro et celui des mères porteuses. Tel La vie secrète de E. Robert Pendleton (NB avril 2007), un livre à la fois riche et désordonné, laissant le lecteur perplexe et un peu désorienté.