Un patron modèle

GREENLAND Seth

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Marcus Ripps, directeur d’usine en Californie, mène une vie tranquille et modeste avec sa famille. Alors que son salaire ne lui permettait déjà pas de faire face à ses besoins financiers, il est licencié sans ménagement pour refus de délocalisation en Chine. Plongeant dans le rouge, il cherche son réconfort dans la relecture des ses philosophes favoris. Bien qu’ayant rompu toute relation avec son frère, il hérite de ce dernier une blanchisserie, qui sert en fait de couverture à une agence de call-girls, dans laquelle il va introduire des méthodes de management moderne.

 

Avec humour et lucidité, Seth Greenland brosse un portrait clinique du monde des affaires nord-américain, de son cynisme et de son hypocrisie. Un proxénète, qui procure un certain bonheur et assure la retraite de ses employées, est-il plus criminel que les grands responsables qui s’enrichissent grâce à leurs manipulations financières de haut niveau affectant les économies mondiales ? (Vision prémonitoire ?). On regrette que le grand éclat de rire que ce livre communique dès son début ne dure que la moitié de l’histoire, la suite retombant dans un classique déjà vu, un peu comme le roman précédent (Mister Bones, N.B. nov. 2005).