Maîtresses femmes

SIGURDARDÓTTIR Steinunn

Vulcanologue islandaise réputée, Maria ignore que la belle brune qui lui fait de l’oeil dans l’avion pour Paris va chambouler sa vie. D’abord exaspérée de la retrouver plusieurs fois sur son chemin, elle se laisse néanmoins aborder et finit… dans le lit de la pulpeuse créature, un transsexuel converti au féminisme radical, qui vise la prise du pouvoir mondial par les femmes et les homosexuels. Déstabilisée, Maria se jette dans les bras de son meilleur ami. Mais ses aventures sont loin d’être terminées.    Joyeux et sans prétention sont les meilleurs qualificatifs pour caractériser ce faux psychodrame imaginé par l’auteur islandaise (Yo-yo, NB décembre 2013). Scientifique de haut niveau, hantée par le souvenir de son ex-mari, Maria est naïve mais ne manque ni d’humour ni de combativité. L’accumulation de ses déboires n’entame en rien sa principale qualité, la capacité à rebondir face aux situations les plus acrobatiques pour son équilibre personnel et sa carrière. Le récit qu’elle fait de ses propres mésaventures met subtilement en valeur une question plus sérieuse : le pouvoir des femmes et leur liberté relative dans un monde contemporain à domination encore trop masculine au goût de l’héroïne. Une fable féministe tout en sourire, au parfum discrètement sulfureux. (A.Lec. et M.F.)