Les Rebuts de la guerre.

HA JIN

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Le narrateur, surnommĂ© Feng-Yan, membre de l’AcadĂ©mie militaire chinoise sous le rĂ©gime de Tchang Kai-shek, passa sous l’autoritĂ© des communistes arrivĂ©s au pouvoir en 1949. FiancĂ©, chargĂ© de sa mĂšre veuve, il fut engagĂ© dans « l’armĂ©e des volontaires » qui subit de lourdes pertes contre les troupes onusiennes en CorĂ©e. BlessĂ©, prisonnier, il raconte sa misĂ©rable existence dans les camps d’internement. Le roman dĂ©crit longuement la psychologie des communistes d’alors, en toutes circonstances : sens aigu de la discipline, chaque individu restant confinĂ© dans son rĂŽle, se rĂ©fĂ©rant aveuglĂ©ment Ă  l’échelon supĂ©rieur, Ă©motivitĂ© poussĂ©e, instinct grĂ©gaire, goĂ»t pour les activitĂ©s culturelles de masse. Il s’étend aussi avec insistance sur le choix du rattachement patriotique : Chine continentale (pas nĂ©cessairement pour des raisons idĂ©ologiques) ou celle de Taiwan, provoquant des heurts violents contre les AmĂ©ricains et entre prisonniers, sommĂ©s de faire ce choix crucial.

 

Minutieusement dĂ©taillĂ©, sans doute trĂšs documentĂ©, le pĂšre de l’auteur Ă©tant un vĂ©tĂ©ran de la guerre de CorĂ©e, l’ouvrage, Ă  vocation pacifique, fait frĂ©mir par les scĂšnes dĂ©crites mais peut lasser par la rĂ©pĂ©titivitĂ© des situations.