Les doigts à l’encre violette.

COSEM Michel

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Mai 43. Jusque-là épargné, le paisible village de Caussanel, dans le Lot, découvre la réalité de la guerre : les Allemands occupent le château, les maquisards la forêt voisine. Une lourde torpeur s’abat sur le village, on se surveille derrière les volets clos, on se méfie surtout de Petit Louis, « l’homme des Allemands ». L’heure est aux dénonciations, aux perquisitions ; quand le « Buveur de vent » est exécuté, c’est l’hébétude. Insouciant, le jeune Antoine vagabonde sur le causse ou dans les bois. Lors d’une escapade, « Doigts Violets » participe au combat des résistants.

Une attachante chronique villageoise, de l’arrivée au repli des troupes allemandes. Le récit restitue avec justesse cette période de trouble où les hommes se révèlent : les uns se taisent, certains trahissent et collaborent, d’autres résistent dans l’ombre. L’action est rythmée par les attaques des maquisards et les ripostes ennemies. Mûri par les évènements, Antoine, héros sympathique, se libère de l’étroit cocon familial ; il découvre les gens, la vie. Alors que tout change, il trouve le réconfort dans la nature immuable, généreuse et omniprésente.