Le tueur à la cravate

MURAIL Marie-Aude

Ève-Marie et Marie-Ève étaient jumelles. Aujourd’hui, les deux sont mortes. Ève-Marie : étranglée puis noyée, Marie-Ève : décédée d’une rupture d’anévrisme. Martin Cassel, lui, avait aimé Ève-Marie et épousé Marie-Ève. Anesthésiste, le voici veuf, confiant la garde de ses deux filles à une certaine Lou.

Sur la photo de classe des TS3 de l’époque, mise en ligne sur Facebook, les prénoms des jumelles ont été intervertis. Par qui ? Pourquoi ? Quand Alice Mézieux, ancienne élève de cette même classe, disparaît à son tour, l’affaire rebondit et se complique. Martin Cassel revient sur le devant de la scène. 

 

Premier essai du genre pour Marie-Aude Murail, ce thriller risque, de prime abord, de décontenancer par son côté compliqué. L’ambiguïté est ici un fil rouge qui a le don de maintenir le suspense et d’embrouiller les cartes. Mais parce qu’il est bien écrit, sans concession au style « djeun’s », sans lourdeur, il peut néanmoins accrocher les jeunes à partir de 13 ans pourvu qu’ils aient un peu de suite dans les idées. L’auteur s’est attachée à dépeindre les relations du père et de ses filles : pudiques (mode humour) avec l’adolescente exclusivement intéressée par ses copines et ses Chat sur Internet, fusionnelles (mode passion) avec la petite dernière.