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Alan Greenspan a été gouverneur de la FED (Federal Reserve Board) pendant près de vingt ans, jusqu’en 2006. Réputé austère et volontairement opaque, l’homme a été un observateur rigoureux et lucide de la mondialisation, et l’acteur prudent d’une politique de stabilité. Il explique en vingt-cinq chapitres le nouvel âge d’or du capitalisme suite à la chute du mur de Berlin, l’enrichissement des pays émergents, l’accumulation fabuleuse des richesses et la fluidité des capitaux. Mais cet ultra-libéral convaincu, adepte du libre-échange sans restriction et du droit à la propriété comme source d’enrichissement, n’en oublie pas moins les défis à venir : nivellement inévitable de la concurrence, entraînant le recul des niveaux de vie partout, et la concentration croissante des revenus qui contiennent de formidables risques d’explosion sociale.
Alan Greenspan écrit ici ses mémoires, un témoignage intéressant sur une période troublée. Il raconte et se raconte, mais sans approfondir réellement les notions complexes. On attendait des révélations sur le mystérieux fonctionnement de la FED, on ne trouve qu’un livre d’économie, certes intéressant, mais classique. Le mystère reste bien gardé.