Le mur du silence

NESSER Håkan

Le Commissaire Van Veeteren est dégoûté de son métier et fatigué de sa solitude. Il se prend à rêver de vacances en Crète et d’une charmante quinquagénaire resurgie de son passé. Mais le sort en a décidé autrement et il doit partir à la recherche d’un violeur, assassin en série de surcroît, dont on vient de retrouver deux très jeunes victimes. Les soupçons se portent sur le gourou d’une secte d’illuminés qui enrôle de préférence de très jeunes filles. Mais avoir le profil d’un assassin est parfois trompeur et la vérité toujours complexe.  Nouveau venu sur la scène policière nordique, Håkan Nesser marche sur les pas de son prédécesseur Henning Mankel, mais sans en avoir la vigueur d’écriture ni la force de caractérisation. Le thème de la secte religieuse est rebattu, les dialogues interminables et répétitifs, les policiers velléitaires et assez ternes. L’enquête ne progresse véritablement que dans les trente dernières pages quand le lecteur est déjà lassé. Reste un héros robustement sympathique, peut-être l’élément le plus attractif du roman, et une société nordique sous une canicule inattendue.