Cath, la narratrice, la cinquantaine bien assumée, s’installe, après son deuxième divorce, dans la maison de ses grands-parents. Elle y retrouve les journaux intimes de Georgia, sa grand-mère, qui l’a soutenue lors du décès prématuré de sa maman. Elle découvre qu’en 1919, à dix-neuf ans, Georgia a dû se charger seule de sa famille après la mort de sa propre mère. Leur médecin, qui deviendra son époux, l’envoie en sanatorium… Dans l’ambiance délétère de cet établissement, elle rencontrera un garçon. Ils deviendront amants.
L’auteur tisse, avec subtilité et sensibilité, l’histoire de ces deux femmes, toutes deux mères de famille, l’une, épouse d’un médecin dans le Vermont et l’autre, professeur à San Francisco, deux décennies plus tard. Reprenant le thème de l’intrusion du passé dans la vie de sa narratrice (En mon absence, N.B. jan. 2002), Sue Miller analyse, avec psychologie, les réactions de ses deux héroïnes face à leurs heurs et malheurs.