Le jour du fléau : les chroniques d’Arkestra

MADANI Karim

Dans Arkestra, ville imaginaire, point de repère de tous les damnés de la terre, Paco, ex-flic des stups, shooté à la codéine, l’alcool et la musique de Bartok, promène sa désespérance : par sa faute, son informatrice, la femme de son coeur, est morte. À la brigade des mineurs, il doit rechercher Pauline, enlevée par de dangereux psychopathes pour répondre à une commande très spéciale. Dans un paysage urbain éclaté, sexe, drogue et meurtres sont le quotidien de Paco et de policiers pourris. Aucune once d’espérance et de beauté n’émerge de cet enfer !

 

En associations créatives, les mots forment des phrases syncopées, brèves, efficaces, et rythment des dialogues où ne s’expriment que vices, violences et instinct de survie. Le roman se déroule sur neuf jours et cette langue forte, souvent argotique mais parfois mémorable, évoque aussi un amour perdu, une amitié effacée, un père mort, faisant passer une ombre d’humanité sur cet univers en déchirement perpétuel. En sociologue, l’auteur fait de ce premier volume sur Arkestra le laboratoire d’anticipation de toutes les dérives urbaines et écrit un roman très noir.