Désaxé

KEPLER Lars

Margot, policière lesbienne enceinte jusqu’au cou, Joona, ex-policier revenu d’entre les morts, et Erik, psychiatre spécialiste de l’hypnose, enquêtent sur un serial killer qui filme et met en ligne des vidéos de ses victimes avant de les tuer. Le trio tente parallèlement d’innocenter un ancien pasteur condamné dix ans auparavant pour un crime identique à ceux d’aujourd’hui. Les meurtres se rapprochant, il devient impératif de découvrir le tueur avant que l’étau ne se referme. Ce cinquième roman de Lars Kepler (Le Marchand de sable, NB janvier-février 2015), nom sous lequel se cache un couple (Alexander et Alexandra Ahndoril), se déroule à Stockholm et traverse différents univers : microcosme médical, milieu des églises , lieux de drogue et de sexe les plus sordides qui soient. L’intrigue est resserrée et, malgré une méticulosité descriptive parfois presque incantatoire, les digressions propres aux romans scandinaves restent limitées. On se laisse prendre au jeu de cette course contre la montre et la sobre description du caractère des personnages reste toujours pertinente. La manière dont l’intrigue se dénoue colle bien à l’histoire. Un roman policier prenant et d’une lecture aisée. (M.S. et C.R.P.)