Lui, la cinquantaine, sĂ©duisant chef d’orchestre, a quittĂ© sa femme et sa fille, Edouarda, pour vivre un amour fou avec Marie, violoniste de trente ans sa cadette. BrĂ©siliens, ils vivent Ă Sao Paulo, mais Marie, d’origine juive, s’intĂ©resse Ă IsraĂ«l. Talentueux, aimĂ© de Marie, quoique dominateur, colĂ©rique et en proie Ă une jalousie dĂ©vastatrice, le maestro raconte sa descente aux enfers. Il se persuade que sa non-judĂ©itĂ© est un problĂšme, fait espionner Marie, provoque des scĂšnes continuelles, passe sa rage sur ses musiciens. Il avait en mains toutes les bonnes cartes mais il perdra tout : Edouarda, Marie, orchestre et musique. La fin ne peut qu’ĂȘtre tragique.
 C’est le roman d’une destruction, avec une analyse fine des ravages de la jalousie et de la folie grandissante en rĂ©sultant. Les relations d’un chef d’orchestre avec ses musiciens, les interrogations de Marie face Ă ses origines, les disparitĂ©s de la sociĂ©tĂ© brĂ©silienne figurent en toile de fond. Sombre mais efficace reste la palette de l’auteur d’Acqua-toffana (NB juin 2003).
