Le Dernier Train.

ROCA Maria MercĂš

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Teresa s’adresse, en un long monologue, Ă  son mari. Elle formule tous ses griefs Ă  son encontre : son irresponsabilitĂ© face Ă  sa maladie, son inconstance dans ses diffĂ©rents mĂ©tiers, son ressassement de cet accident de chasse qui a causĂ© la mort d’un homme. Elle, elle fait face, assume tout, l’éducation de leur fille, mais aussi son travail d’avocate, et surtout le quotidien, l’attention envers famille et belle-famille. Aujourd’hui, c’est trop lourd. Lui aussi a des choses Ă  lui dire. Il exprime, dans un autre monologue, son vĂ©cu et sa rĂ©cente dĂ©cision de la quitter. Depuis huit mois, il la trompe et veut reconstruire sa vie avec une autre, qui est son contraire, qui l’écoute, a besoin de lui, est fragile, blessĂ©e dans son corps comme lui. Le troisiĂšme acte est celui de la confrontation, Ă  deux voix.

 

La dĂ©rive de ce couple est, dans son ordinaire, bien exemplaire. TrĂšs intimiste, ce roman expose la psychologie de l’un puis de l’autre. La vĂ©ritĂ© et la souffrance de chacun sont exprimĂ©es avec une finesse dĂ©jĂ  remarquĂ©e dans Un temps pour perdre (N.B. juil. 2001).