La vie rêvée des gens heureux

ONSTAD Katrina

Finn, deux ans et demi, est recueilli par un couple d’amis de ses parents victimes d’un grave accident : le père est mort et Sarah, la mère, est dans un coma profond. Cet enfant bouleverse la vie d’Ana, éminente juriste, et de James, présentateur de télévision récemment licencié : ils matérialisent leur rêve de créer une famille. En effet au moment où ils prennent en charge Finn, leurs différents traitements contre la stérilité ont échoué. La capacité d’accueil et la disponibilité de chacun sont mises à l’épreuve entre garde d’enfant et activités professionnelles, alors que l’avenir, incertain, dépend de l’évolution de l’état de Sarah. Dans un contexte mélodramatique, c’est aussi bien l’existence de l’instinct maternel que le désir personnel de se réaliser qui sont succinctement analysés. L’action se déroule sur six mois dans un Canada décrit de manière neutre. Le style, très journalistique, relate un fait divers sans une once de surprise et sans émotion. L’évocation des souvenirs d’enfance des protagonistes ne permet pas de mieux cerner leurs motivations ni d’adhérer avec empathie à leurs démarches. Seules quelques notations sociologiques sur le ressenti des chômeurs ou les visites d’une fille à sa mère en maison de retraite sonnent juste. Ennuyeux de bout en bout !