Le Démon d’après-midi…

CESTAC Florence

Portraits désabusés des compagnons, recettes pour rester féminines, souvenirs nostalgiques des vingt ans, commentaires sur les comportements affectifs des grands enfants et enfin, évocations des hommes, et encore des hommes, et toujours des… etc.

 

L’auteure, dont on retrouve le graphisme de Super Catho (N.B. oct. 2004), réalisé avec Pétillon, s’en donne à coeur joie. Elle met en scène trois femmes quinquagénaires passant un week-end pluvieux au bord de la mer, seules et pourtant constamment en liaison avec leur tribu respective (le téléphone portable est le personnage le plus envahissant d’un groupe). On sent bien que ce que vivent ces femmes n’est pas anodin, qu’il y a beaucoup de difficultés et de souffrances mais aussi d’amitié partagée et d’amour de la vie derrière leurs confidences mi-pathétiques et mi-rigolardes. Les illustrations ajoutent à l’autodérision ambiante par leur style aux traits arrondis et appuyés sans légèreté et aux colorisations sans nuances. Les avis sur cet album risquent d’être partagés.