Le côté froid de l’oreiller.

GOPEGUI Belén

Laura Bahia, vingt-huit ans, d’origine cubaine, vit à Madrid depuis neuf ans. Prête à faire n’importe quoi pour Cuba et la révolution, elle fréquente un groupe de faux exilés, assiste à leurs réunions secrètes et accepte de prendre contact avec l’ambassade des États-Unis pour proposer une transaction délicate : trois millions de dollars contre une liste de noms qui les intéressent. Philip Hull, diplomate américain vieillissant, sans illusions sur son avenir, est désigné pour être son interlocuteur. Chacun de son côté a tout prévu, sauf ce qui arrive comme la foudre : l’amour entre deux êtres que la politique sépare.

 

Les réseaux de renseignements et leurs actions souterraines très complexes sont, au fil des pages, bien difficiles à suivre. Mais Belén Gopegui, auteur talentueux de La conquête de l’air (NB janvier 2002), sait être convaincante dans cette histoire de lutte et de tractations, d’amitié et de trahison, d’amour et de mort, roman qui mêle à l’espionnage acte de foi et réflexion politique.