Le cercle des tempêtes

BROUSTE Judith

Percy Shelley, fils d’un baronnet anglais, fait paraître en 1811, à l’âge de dix-neuf ans, un pamphlet « De la nécessité de l’athéisme » qui fait scandale. Radié de l’université d’Oxford, rejeté par son père, il se lance dans la politique, prône l’amour libre, réfute les conventions sociales. Sa vie privée agitée et libertine, le suicide de sa première femme, ses options radicales, son amitié avec Byron font du poète un suspect indésirable dans son pays. C’est finalement en Italie, au large de la Spezia, qu’il trouve une mort tragique. Dans ce roman consacré à l’un des plus grands romantiques anglais et celle de Mary Shelley, sa deuxième femme, l’auteur (Ruines de Vienne, NB juin 2010) nous entraîne dans les déplacements continuels de ces fugitifs, perpétuellement à la recherche d’un toit ou d’argent, trouvant cependant le temps d’écrire un nombre d’oeuvres impressionnant, souvent mal accueillies par la critique. La construction de cette biographie, où alternent des textes de Shelley – correspondances variées, compte rendu de vie – est déconcertante. Sa structure hachée rend la lecture difficile, alors que la personnalité du poète était intéressante.