Le cas zéro

BARUKH Sarah

En 1982, Laurent Valesi, brillant interniste, juif tunisien issu d’un milieu très modeste, est chef de clinique à l’hôpital Saint-Louis. Passionné par la médecine, il néglige sa famille qu’il adore cependant. Il est amené à s’occuper d’un patient atteint d’une curieuse maladie qui fait des ravages en Amérique. De multiples problèmes vont survenir autour de ce cas zéro, nié par les autorités sanitaires.  Sarah Barukh (Elle voulait juste marcher tout droit, NB avril 2017) travaille dans la communication. Elle imagine ici un thriller médical sur fond d’apparition du sida dans un centre hospitalier et montre avec un certain talent les difficultés d’un diagnostic nouveau et d’un traitement à découvrir. Malheureusement en relatant l’attitude de certains médecins, de chercheurs et d’administrations, elle souhaite, en romancière, créer une angoisse et le ton devient polémique, les scènes hospitalières sonnent faux. De plus elle traite de multiples sujets : le racisme, les douleurs familiales, l’amitié, l’exil, et le livre part en tous sens. Les atermoiements de son héros, ses états d’âme artificiels sont mal adaptés au personnage et alourdissent un texte aux dialogues très nombreux, à la psychologie parfois manichéenne et aux péripéties rocambolesques. (E.G., A.Be. et V.M.)