Lazare

KEPLER Lars

À Oslo, la police dĂ©couvre le cadavre en dĂ©composition d’un profanateur de tombes. Dans son congĂ©lateur, parmi des organes humains, elle trouve le crĂąne de l’épouse de l’inspecteur Joona Linna. Bien que cela semble impossible, Joona reconnaĂźt la signature de l’abominable Jurek, tueur en sĂ©rie psychopathe, abattu par son adjointe aprĂšs une longue traque.   Lars Kepler – nom de plume d’un couple suĂ©dois – est connu pour la noirceur et la violence de ses intrigues complexes (Le chasseur de lapins, NB mai 2018). Cette septiĂšme enquĂȘte de Joona Linna n’échappe pas Ă  la rĂšgle. Sur un ton dĂ©sincarnĂ©, les phrases courtes et descriptives crĂ©pitent comme le staccato d’une mitraillette. L’angoisse suinte tout le long de cette chasse au monstre, qui multiplie les blessĂ©s, les enterrĂ©s vivants et les morts, le sang coule Ă  flots. La mise en danger de plusieurs proches des enquĂȘteurs entretient un suspense qui augmente au fur et Ă  mesure de rebondissements inattendus, de manoeuvres sadiques de la part du tueur – ressuscitĂ© ? ou double du mort ? Le doute sur son identitĂ© subsiste. Cette suite – peut-ĂȘtre un peu trop longue avec ses cinq cent pages – ne dĂ©cevra cependant pas les fidĂšles de Kepler. (C.Go. et M.-N.P.)