L’amour qui me reste

MARZANO Michela

Giada s’est suicidĂ©e. Elle avait vingt-cinq ans, avait Ă©tĂ© Ă©levĂ©e avec amour et semblait heureuse en couple. Mais c’était une enfant adoptĂ©e. Quel mal rongeait la jeune fille ? Pourquoi Monica, sa mĂšre, n’a-t-elle rien vu ? DĂ©vastĂ©e par la culpabilitĂ©, dĂ©chirĂ©e par le vide et l’incomprĂ©hension, Monica se laisse couler, inconsolable et dĂ©vastĂ©e. Mais grĂące Ă  l’amour de son mari et de son fils, elle s’ouvre peu Ă  peu et finit par trouver une forme d’apaisement.  Suicide et adoption ! Michela Marzano (Tout ce que je sais de l’amour, NB octobre 2014) s’attaque Ă  des sujets si intimes et si graves que la critique est rendue difficile. Face Ă  la souffrance, chacun fait comme il peut et bien malin celui qui saurait juger. Ici, la mĂšre s’adresse Ă  Giada, sa petite fille, en alternant souvenirs et temps prĂ©sent. Évoquant la procĂ©dure d’adoption, l’accouchement sous X, la problĂ©matique de l’abandon, la lĂ©gislation sur la recherche des origines, le travail de deuil, le livre est documentĂ©, sĂ©rieux. Seul bĂ©mol : l’affectivitĂ© se manifeste de façon tellement vĂ©hĂ©mente qu’on a du mal Ă  trouver oĂč est la vĂ©ritĂ© des sentiments
 (D.D. et E.B.)