Adélaïde au bord de la falaise

MALAVAL Jean-Paul

Au bord de la falaise, sur la presqu’île de Crozon, Gaspard Seize, la cinquantaine, aperçoit un point rouge. C’est une petite fille en ciré. Toute seule. Il s’approche. Elle ne veut pas parler. Amenée à la gendarmerie, elle est conduite dans un foyer. Elle était avec sa mère disparue brusquement et dont la marée ramène le corps. Gaspard mène sa propre enquête sur ce suicide et s’attache à l’enfant au point de l’adopter. Quelques années plus tard, la jeune fille recherche qui est son véritable père. Une terrible découverte l’attend.   Après la Corrèze (La belle étrangère, NB mai 2017), c’est en Bretagne que Jean-Paul Malaval situe une partie de cet ouvrage, mais il ne s’attache pas au contexte local, souvent campagnard, qu’il affectionne. Son héros est un architecte toulousain aisé et ses recherches sur la famille de sa protégée le conduisent dans le Londres des artistes et le Midi des nantis. L’émotion, il la suscite par la pitié qu’inspire le manque d’humanité dans les orphelinats, opposée à la vacuité des amourettes d’adultes égoïstes. On se prend alors de tendresse pour cette petite victime abandonnée, si jolie et charmante. Un bon moment de lecture dont l’intérêt se maintient jusqu’à la fin. (V.M. et B.D.)