L’amour et des poussières

BOULOUQUE Clémence

Dora, jeune photographe française, prépare une thèse sur le Talmud. Son directeur de recherche, Steve, professeur juif new-yorkais, atteint de la maladie de Charcot, est son ami et confident. Victime, enfant , d’un grave traumatisme, Dora peine à avoir des relations amoureuses stables et sereines : la rencontre d’Ari, brillant astrophysicien, semble lui apporter équilibre et bonheur.

 

Imprégné de culture juive, le livre dépeint l’emprise psychologique d’un homme mûr et exclusif sur une jeune femme en plein désarroi affectif. Très habilement décrite, cette influence néfaste est dénoncée par petites touches. L’auteur peint, avec des mots très justes, la vie du couple, le caractère mesquin, égocentrique et possessif d’Ari, le bonheur de Dora qui croit avoir trouvé le grand amour, puis son sentiment d’être peu à peu prise au piège, son désarroi, sa difficulté à retrouver sa liberté dans une atmosphère étouffante mais très prenante. Le dernier roman de Clémence Boulouque (Nuit ouverte, NB février 2008) était décevant. Avec celui-ci on retrouve la romancière de talent au style recherché et maîtrisé, parfois un peu emphatique, que l’on connaissait.