Laissées-pour-compte.

BOBER Robert

Dans son atelier du Marais, Monsieur Albert, Juif polonais, crée quatorze modèles de vestes par saison. Et chaque saison, il y en a qui ne trouvent pas preneur. En cette année 1949, trois vestes Laissées-pour-compte observent, écoutent les chansons à la mode, découvrent la vie parisienne au travers des conversations, rêvent au vaste monde. Jusqu’au jour où elles partent, chacune sur le dos d’une femme différente. L’une assiste à la soutenance d’une thèse à la Sorbonne, l’autre se carre dans un fauteuil de théâtre où se joue une pièce de Sacha Guitry. Vont-elles retrouver la troisième ?

 

Il y a un demi-siècle, création, gaîté, enthousiasme étaient les marques de l’après-guerre. Danielle Darrieux, Max Ophuls, les Pitoëff, Georges Ulmer, Léo Ferré et bien d’autres avaient du succès. Robert Bober (Berg et Beck, NB octobre 1999) se souvient des chansons, des pièces de théâtre, des films qui ont marqué cette époque. Il donne à savourer de façon artificielle, mais originale, le goût qu’avait la vie en ce temps-là.