La Tristesse du Samouraï

DEL ÁRBOL Víctor

Espagne, 1941. Isabel Mola tente vainement de fuir un mari brutal. Celui-ci, aidé par son âme damnée, Publio, assouvit ses ambitions politiques et se débarrasse de ses deux fils. Près de quarante ans plus tard, l’inspecteur César Alcala, dont la fille de treize ans vient d’être enlevée, torture presque à mort un indic impliqué dans ce rapt. Une avocate, Maria, atteint la célébrité en le faisant condamner. Ils vont tous découvrir qu’ils sont reliés les uns aux autres, puis se rejoindre dans un final tragique situé dans le contexte du coup d’État espagnol du 23 février 1981.

 

La trame de l’histoire se constitue peu à peu, avec de nombreux retours en arrière. Certains personnages sont d’une cruauté véritablement inhumaine. D’autres semblent innocents mais se retrouvent piégés par les forfaits commis par leurs parents. Le titre est trompeur et le cadre n’est pas le Japon, mais l’Espagne franquiste avec tous ses excès, y compris après la mort de Franco. Le roman mérite bien le qualificatif de thriller, car le dénouement est attendu avec une angoisse latente. Toutefois, il a un côté manichéen et irréaliste, et n’emporte pas la conviction.