La société des rêveurs involontaires

AGUALUSA José Eduardo

Luanda, Angola. Le journaliste Daniel Benchimol apprend que son divorce est prononcé. Il se réfugie provisoirement dans l’hôtel d’un ami, Hossi, ancien guérillero qui prétend être mort trois fois. Puis Daniel se rend au Cap et découvre l’appareil photo de Moira avec qui il se lie. Il part au Brésil à la recherche d’un avion, revient à Luanda où sa fille Karinguiri est emprisonnée pour manifestation contre le gouvernement.  José Eduadon Agualusa (La reine Ginga et comment les Africains ont inventé le monde, NB juin 2017) est journaliste, écrivain et éditeur angolais. Saisir le fil directeur de ce roman s’avère compliqué ; la construction alterne interviews et journal, avec, chaque fois, des protagonistes différents qui apparaissent et disparaissent vite. Ce récit, amalgame de réalité, rêves et réflexions invraisemblables, relève plutôt du conte. Les rêves, présentés comme un remède pour affronter la vie réelle, reviennent régulièrement. Et sans une connaissance particulière de l’histoire de l’Angola, il est difficile d’entrer dans cette aventure. S’il règne une certaine poésie onirique, on est dérouté par l’abondance des improbabilités de ce texte hermétique et décousu. (M.F. et F.L.)