La ronde des prétendants

ABDEL AAL Ghada

La narratrice est une jeune Égyptienne, pharmacienne, en âge d’être mariée. Mais les hommes se font rares, la concurrence est féroce. Sa famille déniche cependant quelques prétendants. Chaque fois, branle-bas de combat dans la maison qui doit briller comme un sou neuf, tandis que naît la perspective d’épousailles hélas, systématiquement rejetée face à l’incurie, aux névroses ou aux mensonges des « énergumènes » : tous objectivement irrecevables. Entre ces rencontres burlesques, la future mariée, toujours pleine d’espoir, réfléchit tout haut sur les comportements masculins, sur les rivales, la vie de voisinage ou l’atmosphère au travail. Ghada Abdel Aal a créé un blog, « Je veux me marier », qui a eu du succès. Elle le prolonge sur le mode humoristique dans ce premier roman, racontant dans un style parlé délibérément « djeun’s » les situations qu’elle a vécues. À la fois pathétiques et ridicules, les dix rencontres organisées mettent en évidence la pesanteur des traditions, mais le trait est forcé, la réflexion légère malgré l’importance du sujet. Et, malheureusement, les multiples références au cinéma et à la télévision égyptiennes font rarement image pour un spectateur français.