La poudre et la cendre

Callum, orphelin d’à peine quinze ans, suit la troupe du Colonel composée de déserteurs de l’armée du Général Lee. L’un d’entre eux l’a recueilli, agonisant sur la grève, après un naufrage. Dans leur errance à la fin de la guerre de Sécession, viols et rapines sont leur quotidien. Mais quand Callum, voleur de chevaux émérite, croise le regard d’Ava, dix-sept ans, seule face à tous ces malfrats, il sait qu’entre eux ce sera pour la vie. L’emmener coûte que coûte vers un monde meilleur devient son seul objectif. Il tue alors le Colonel, kidnappe la belle et les voilà partis à bride abattue sur Reiver, le magnifique étalon du chef de bande. Les représailles s’annoncent terribles : le plus machiavélique des chasseurs de prime s’élance à leurs trousses avec les hommes du Colonel. Et la cavale commence… éperdue, haletante, dans une Amérique à feu et à sang où les morts se comptent par centaines de milliers. ` Un premier roman qui claque comme un coup de fouet, écrit d’une pointe sèche, hachée, violente. Les westerns, des plus classiques aux plus sanguinaires, ont dû nourrir l’imagination de son auteur qui entraîne les deux jeunes héros, et nous avec, dans une longue chevauchée digne du cinémascope. Aux portes de l’enfance, poussés vers le monde des adultes par les pires turpitudes et la folie meurtrière de cette époque chaotique, ils gardent leur fraîcheur, leur fureur de vivre et leur espoir fou en l’avenir. Pour survivre au froid, à la faim, ils doivent s’adapter à la nature hostile et souvent aride d’une Amérique sauvage magnifiquement décrite avec ses bruits, ses odeurs, ses ombres et ses lumières. Rencontres fortuites, aides inattendues, embûches et embuscades maintiennent la tension et créent l’effroi face aux abominations de cette guerre civile, socle de l’identité américaine. Un roman d’amour, d’initiation et d’aventures envoûtant, pour les passionnés d’épopées de style Far West, les amateurs de récits sur fond historique tumultueux et… pour tous les amis des chevaux. Un large public, en somme ! (E.A., Maje et C.G.)