La mort du temps

WELLENSTEIN Aurélie

Paris. Tous fuient un sĂ©isme d’une force inouĂŻe qui violente le paysage et le temps. Chaque onde, chaque « flash », comme les baptise Calli, fait ressurgir des ĂȘtres du passĂ©, lointain ou proche, les mĂȘlant en des « mix » monstrueux. La jeune fille, Ă©vadĂ©e de la clinique de son pĂšre, cherche Ă  rejoindre l’amie qu’elle a suivie dans une fugue en automobile. L’accident a laissĂ© Emma hĂ©miplĂ©gique. Les ĂȘtres dĂ©figurĂ©s par le mix parlent de temps anciens mais rappellent au cours du rĂ©cit des lectures de jeunesse de Callista. Un homme couvert de rats, un chevalier errant Ă  moitiĂ© cheval, un bandit tromblon au poing et mĂȘme une petite fille dĂ©lurĂ©e comme Zazie. L’Ă©bauche d’une autre grille de lecture ramĂšne Ă  l’hĂ©roĂŻne dĂ©vorĂ©e par la culpabilitĂ© et par son incapacitĂ© Ă  agir sur ce cauchemar. Une lecture secouante et plus subtile qu’on ne s’y attendait au dĂ©but de cette chevauchĂ©e fantastique du cĂŽtĂ© de la mort. (R.F. et K.C.)